La mer à la baleine, elle est toute pourrie

Samedi 6 janvier 2006 :
Un navire de commerce battant pavillon de l’île de Man [1], Europe, Caillou, a été dérouté vers le port de Brest . Un avion de la Marine Nationale avait repéré dans son sillage, une nappe d’hydrocarbure de 12 kilomètres de long sur quelques 15 mètres de large.
Pour repartir, l’armateur devra payer une caution de 150 000 € de caution judiciaire, avant de pouvoir reprendre la mer. Certainement que la caution sera vite payée et que le navire pourra reprendre sa route mortelle.
« La baleine sous le caillou» ne comprend pas la position des autorités françaises, soit disant soucieuses de la protection de l’environnement, et se disant intransigeantes en matière de transgression des lois. N’est ce pas Monsieur le candidat Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa ?
Dégazé ainsi en mer est une pratique absolument incivique et de surcroît, interdite. Tous les armateurs, et tous les capitaines du monde le savent.
Pourquoi alors, ne pas confisquer les marchandises, arraisonner les épaves flottantes et autres navires d’armateurs véreux, multiplier les amandes par 10 ? Certainement que certains, les moins scrupuleux, réfléchiraient à deux fois avant de polluer délibérément ce qu’ils osent appeler leur lieu de travail, mais ce qui précieusement, appartient à tous…
[1] Ellan Vannin en mannois dépend de la couronne britannique, mais ne fait partie ni du Royaume-Uni, ni de l’Union européenne. Le Tynwald, gouvernement mannois, serait le plus ancien parlement en fonctionnement continu du monde. L’île est située dans la mer d’Irlande et compte 76 000 habitants. Son régime d’impôts mannois, favorable aux entreprises, en fait un refuge pour ceux qui veulent éviter de payer les taux fiscaux britanniques.