jeudi 15 février 2007

La racaille et l'église

Lundi 22 janvier 2007 :
« MES AMIS, AU SECOURS ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée. ».
Monsieur Henri Grouès, dit Abbé Pierre, fondateur de la communauté d’Emmaüs, empêcheur de tourner en rond, est mort.
L’abbé Pierre avait su tendre la main aux plus déshérités.
L’hommage est unanime. Mesdames Royal et Buffet, Messieurs Chirac, de Villepein, Fabius, Sarkozy de Nagy-Bocsa, Delanoë, Borloo, Bayrou, Giscard d’Estaing, Bertrand, Kouchner… saluent l’œuvre et le combat de l’homme de cœur.
Mais encore une fois, « la baleine sous le caillou » à du mal à saisir l’illogisme des hommes et des femmes qui se partagent le pouvoir en France. Comment l’Etat et ceux qui ont été l’Etat, peuvent-ils saluer avec autant d’hypocrisie, celui qui a toujours pointé et dénoncé leurs défaillances, en matière de non considération des plus démunis ?
Comment peut-on à la fois fermer les yeux, les oreilles et son cœur, pendant des années et des années, aux appels du serviteur des pauvres, et aujourd’hui, alors qu’il n’est plus, autant le louer ? Il y a là, un mystère que « la baleine » aimerait bien percer…
Elle aurait bien aimé aussi que la France déploie ses apparats quand Messieurs Roland Bridon et Robert, deux Sans Domicile Fixe, sont morts dernièrement.

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